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Balisage
La continuité du trajet : un anneau de ficelle jaune autour d’un tronc d’arbre. Vous progressez d’anneau en anneau.
Changement de direction : deux anneaux l’un en dessous de l’autre, sur le même tronc.
Deux anneaux l’un en face de l’autre : passez entre les deux.
Le Sentier des Bois
Au fond du jardin, un petit sentier part dans la forêt en longeant le ruisseau. Vous surplombez ensuite la vallée de la Sciotte, traversez un bois de bouleaux, avant de rejoindre le chemin de randonnée balisé qui surplombe la vallée. N’attendez pas un vrai chemin balisé, ce n’est qu’un petit sentier conquis sur les ronces et les broussailles, mais dont la forêt veut bien, d’année en année, garder la trace et ce modeste sentier permet de s’immerger totalement dans les bois qui nous environnent.
En quittant le jardin, vous entrez directement dans les bois et longez le ruisseau pendant quelques pas.
Vous pouvez commencer à entrer peu à peu dans cet environnement sauvage.
Ressentez le contact de vos pieds avec le sol, appréciez chaque pas. À chaque saison le contact avec la terre sous les pas est différent. Laissez le chant du ruisseau entrer en vous, et peut-être aurez-vous la chance d’entendre quelques oiseaux. Soyez sensible à l’air, lui aussi différent à chaque saison. Laissez-vous sentir de plus en plus la forêt dans laquelle vous pénétrez.
Puis, le sentier monte le talus sur la droite pour entrer dans le bois qui surplombe le ruisseau, et vous longez de nouveau le ruisseau, mais d’en haut cette fois, jusqu’à un endroit d’où vous voyez les dernières maisons du quartier de la sciotte (qui fait partie du village d’Allarmont) et vous dominez la vallée de la Sciotte. Vous commencez à aborder le bois de bouleaux, et le lieu est agrémenté de quelques genêts et d’un grand pin un peu plus loin devant.
Selon la saison, vous voyez bien la vallée et le village, ou vous devez chercher entre les feuillages, vous trouver le meilleur emplacement :
exercez alors votre regard pour voir le mieux possible, pour intégrer en un même tableau d’ensemble, la vallée et la montagne, le bas et le haut. Voyez comment le tableau se construit à l’intérieur de vous.
Vous vous retrouvez maintenant au cœur du bois de bouleaux et vous changez de direction en tournant le dos au village. Vous quittez ainsi le cours du ruisseau et vous longez, mais sans vraiment la voir, la route de la vallée de la Plaine. A votre gauche, la forêt, à votre droite, la vallée. Quelques bruits étouffés de la civilisation vous parviennent encore et les cloches des deux églises (Allarmont et Bionville) qui vous prouvent que vous n’êtes pas complètement perdu.
Vous arrivez à un endroit plus dégagé, sur votre droite, un espace légèrement ouvert, comme une petite clairière marquée par quelques pierres et des troncs en décomposition. Au centre, un petit arbuste d’aubépine, frêle et fragile. C’est un endroit propice au recueillement, à l’écoute du ressenti : laissez-vous ressentir l’enveloppement de la forêt. Vous êtes seul ici, en pleine nature, mais cependant pas très loin de la civilisation. Ressentez cet enveloppement, ressentez ces contrastes, abandonnez-vous au silence.
Puis, continuez le sentier à travers bois, en suivant bien les marques jaunes car le trajet est sinueux.
Vous traversez un “champ” de fleurs, que vous devez écarter pour rejoindre le chemin forestier qui parcourt la vallée. À gauche, la route forestière va très loin vers la Sciotte et au delà et vous rencontrez d’autres chemins balisés qui vont vers le Cocquin. Sur la gauche, un petit sentier redescend vers Allarmont, mais il faut faire bien attention pour ne pas le rater.
A droite, vous trouvez rapidement un autre sentier balisé qui rejoint la route qui passe devant la maison. Vous pouvez aussi rentrer par là.
En traversant la route, un chemin balisé mène au sommet du Cocquin. Vous pouvez prendre ce chemin mais n’allez pas trop loin ! Assez vite, sur la droite, vous pouvez suivre un chemin non balisé qui passe sous le réservoir d’eau, et au fond du chemin, vous trouvez des sources enfermées. Vous ne pouvez pas voir les sources, mais vous pouvez les entendre.
Vous vous trouvez au cœur de la forêt, dans un coin de montagne totalement sauvage et silencieux. Routes et vallées sont loin. Mais en faisant bien attention, vous pouvez entendre le chant des sources cachées, et c’est le moment de développer votre écoute. Qu’entendez-vous ? L’eau mais aussi la forêt ?
Comment ces sons résonnent en vous ?
Vous pouvez rentrer par le même chemin en suivant bien les anneaux de ficelle jaune, ou choisir l’un des chemins balisés qui reviennent sur Allarmont et le Chant du Ruisseau, selon le temps dont vous disposez.
Les cinq sens
Nos cinq sens – la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat, le goût – sont un chemin d’ouverture au monde et également un chemin d’intériorité. Ils nous aident à vivre pleinement notre présence au monde et à prendre conscience de nos résonances intérieures. Ils peuvent nous aider à cheminer de plus en plus loin en nous-mêmes.
L’attitude d’écoute développe notre sensibilité en lien avec toute la nature dans ses diverses expressions. Nous affinons ainsi la conscience de notre “être au monde”.
Le sens de la vue nous invite à voir en conscience, à regarder formes et couleurs, à rassembler les informations en un tableau synthétique.
Le sens de l’ouïe résonne à différents niveaux de notre être, lorsque nous écoutons, non seulement avec nos oreilles, mais aussi avec tout notre corps. Il nous invite à l’écoute intérieure, au silence …
Le sens du toucher est un moyen de connaissance qui ouvre le chemin de l’extérieur vers l’intérieur et développe notre capacité de présence sensible à ce qui nous entoure.
Le sens de l’odorat est lié à la respiration, à l’air qui nous entoure et véhicule les odeurs, à l’air qui circule à l’intérieur du corps.
Avec le sens du goût, nous allons de la simple attirance extérieure – j’aime, je n’aime pas – à la capacité de discriminer et de choisir en conscience jusqu’à la recherche de l’idéal et de la perfection.
THE PATH THROUGH THE FOREST
In the back of the garden, a small path stretches itself along the mountain stream. Then you will have an overview of the valley of “la Sciotte”, across a by birch forested area, before joining once more the pathways, marked by signposts, stretching above the valley.
Do not expect a well-marked pathway, because there may only be just a small path, kept free from the blackberry bushes and the brushwood. But year after year, the forest seems to protect these tracks, so that these simple, modest pathways allow us to be immersed into the totality of the surrounding woods.
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HET PAD DOOR HET WOUD
Achterin de tuin loopt een smal wandelpad dat langs de bergbeek voert.
Het voert u naar een overzicht van de “la Sciotte” vallei tegenover een gebied met berkenbomen, voordat dit pad zich opnieuw samenvoegt met diverse gemarkeerde paden, die doorlopen tot boven het niveau van de vallei.
Verwacht u vooral geen goed gemarkeerde paden, want soms loopt er maar een enkel pad, dat hooguit wordt vrijgehouden van braamstruiken en van kreupelhout.
Maar het schijnt dat het bos deze paden of sporen door de jaren heen in bescherming heeft genomen, zodat deze zo eenvoudige bospaden het ons mogelijk maken om “ondergedompeld” te zijn in de omringende bossen.